Quel est votre recette pour le malheur ?

Ma recette pour le malheur serait assez simple, bien que redoutablement efficace. Elle reposerait sur quelques ingrédients clés, que, malheureusement, beaucoup de gens suivent sans même s’en rendre compte.

D’abord, pour bien entamer cette recette, il faudrait constamment se comparer aux autres. Peu importe les succès ou les réalisations que vous avez, le malheur vient facilement en se concentrant uniquement sur ce que les autres ont et que vous n’avez pas. Rien n’est plus destructeur que de mesurer votre valeur à l’aune de ce que les autres accomplissent ou possèdent.

Ensuite, un deuxième ingrédient essentiel serait de ruminer sur le passé et d’anticiper l’avenir avec anxiété. Ne jamais vivre dans le moment présent garantit que vous passerez à côté des joies simples de la vie. L’obsession des erreurs passées ou la peur constante de ce qui pourrait arriver demain est un terrain fertile pour le malheur.

Un troisième ingrédient incontournable serait d’éviter toute forme de gratitude. Si vous prenez soin de ne jamais apprécier ce que vous avez, même les plus petits plaisirs de la vie, le malheur s’installera rapidement. En ignorant les bienfaits et les bons moments, vous vous privez d’une des plus grandes sources de bonheur.

Ajoutez à cela une bonne dose de victimisation. Convainquez-vous que tout ce qui vous arrive est le résultat de facteurs extérieurs, et que vous n’avez aucun contrôle sur votre propre vie. Cela renforce le sentiment d’impuissance et garantit une insatisfaction constante.

Enfin, pour parfaire la recette, veillez à nourrir des attentes irréalistes. Attendre la perfection de soi-même, des autres ou de la vie est un moyen sûr d’être constamment déçu. Plus vos attentes sont élevées et inaccessibles, plus le malheur sera facile à atteindre.

En résumé, en combinant comparaison, regrets, anxiété, manque de gratitude, victimisation et attentes irréalistes, vous avez là une recette infaillible pour attirer le malheur dans votre vie. Le meilleur antidote ? Prendre conscience de ces schémas et les inverser peu à peu, en s’ancrant dans l’instant présent, en cultivant la gratitude et en prenant la responsabilité de son propre bonheur.

Guido SAVERIO