La masturbation peut créer de grands problèmes de santé mettent en garde les experts

L’idée que la masturbation pourrait causer de grands problèmes de santé est un mythe qui persiste dans certaines cultures ou croyances, mais cette affirmation n’est pas fondée sur des preuves scientifiques solides. Au contraire, de nombreux experts en santé sexuelle, psychologues et médecins conviennent que la masturbation est une pratique naturelle et saine lorsqu’elle est faite de manière équilibrée. Cependant, comme toute activité humaine, la masturbation peut poser problème dans certaines situations spécifiques. Voici un éclairage plus nuancé sur la question :

1. Masturbation : une pratique normale et sans danger

  • Aucun effet néfaste sur la santé physique : La masturbation n’entraîne aucun problème de santé grave lorsqu’elle est pratiquée de manière modérée. C’est une manière normale d’explorer son corps, de découvrir ses préférences sexuelles et de libérer des tensions sexuelles. Elle n’a pas d’effet nocif direct sur les organes sexuels ou le corps.
  • Bienfaits potentiels :
    • Réduction du stress : La masturbation libère des endorphines, des hormones du bien-être, qui peuvent aider à réduire le stress et favoriser la détente.
    • Amélioration du sommeil : En réduisant la tension sexuelle et en libérant des hormones apaisantes, elle peut favoriser un meilleur sommeil.
    • Amélioration de la fonction sexuelle : Elle permet de mieux comprendre son propre corps et d’améliorer sa capacité à obtenir du plaisir lors des rapports sexuels.

2. Les mythes sur les effets négatifs de la masturbation

Beaucoup de croyances erronées autour de la masturbation sont enracinées dans des perceptions culturelles, religieuses ou morales. Voici quelques-uns des mythes les plus courants :

  • Cécité, croissance de poils sur les mains, etc. : Ce sont des mythes complètement faux. Aucune preuve scientifique ne soutient ces idées.
  • Problèmes de fertilité : Il n’y a aucune corrélation entre la masturbation et des problèmes de fertilité chez les hommes ou les femmes. La production de sperme est continue chez les hommes, même après plusieurs éjaculations.
  • Diminution de la performance sexuelle : La masturbation, en général, n’a pas d’impact négatif sur la performance sexuelle. Elle peut même améliorer la capacité à retarder l’éjaculation ou à mieux comprendre les rythmes sexuels personnels.

3. Quand la masturbation peut devenir problématique

Bien que la masturbation soit saine dans des limites raisonnables, elle peut poser problème dans certains cas, notamment lorsqu’elle devient compulsive ou interfère avec la vie quotidienne :

  • Masturbation excessive : Si une personne se masturbe au point de négliger ses responsabilités professionnelles, familiales, sociales, ou que cela cause des irritations ou des douleurs physiques, cela peut être un signe de comportement compulsif. Dans ce cas, une aide psychologique peut être nécessaire pour rétablir un équilibre.
  • Impact sur la relation de couple : Dans certains cas, si une personne préfère se masturber plutôt que d’avoir des rapports sexuels avec son partenaire, cela peut entraîner des tensions dans la relation. Toutefois, cela est souvent lié à d’autres facteurs, tels que des problèmes émotionnels, relationnels ou des difficultés de communication, plutôt qu’à la masturbation elle-même.
  • Dépendance sexuelle : Dans de rares cas, une dépendance à la masturbation peut se développer, souvent en parallèle à une dépendance à la pornographie. Ce type de comportement nécessite généralement une approche thérapeutique pour comprendre les causes sous-jacentes et trouver des stratégies pour le gérer.

4. Aspects psychologiques et relationnels

  • Sentiments de culpabilité ou honte : Certaines personnes peuvent ressentir de la culpabilité ou de la honte en raison de croyances religieuses ou culturelles qui stigmatisent la masturbation. Cela peut entraîner des conflits internes et un malaise émotionnel. Dans ces cas, il peut être utile de discuter avec un professionnel de la santé mentale pour comprendre et désamorcer ces sentiments.
  • Anxiété liée à la pornographie : Certaines personnes craignent que la masturbation associée à la consommation excessive de pornographie puisse affecter leur perception des relations sexuelles réelles. Une surconsommation de pornographie peut en effet créer des attentes irréalistes concernant le sexe ou des difficultés à ressentir du plaisir avec un partenaire. Dans ces cas, il est recommandé de chercher un équilibre sain.

5. Quand consulter un professionnel ?

Si la masturbation devient une source de détresse, interfère avec la qualité de vie ou entraîne des comportements compulsifs, il peut être utile de consulter un sexologue ou un psychologue. Ils peuvent aider à comprendre les déclencheurs émotionnels ou psychologiques de ce comportement et proposer des stratégies pour rétablir un rapport sain à la sexualité.

6. Recommandations des experts

  • Approche équilibrée : La plupart des experts recommandent une approche équilibrée de la sexualité. La masturbation, en tant qu’activité sexuelle, doit être vue comme une composante normale et saine de la vie sexuelle, tant qu’elle n’interfère pas avec d’autres aspects de la vie.
  • Éducation sexuelle adéquate : Il est essentiel d’avoir une bonne éducation sexuelle pour dissiper les mythes et promouvoir une vision saine et positive de la sexualité, y compris la masturbation.
  • Dialogue ouvert : Parler ouvertement de la sexualité avec un partenaire ou un professionnel peut aider à résoudre des problèmes ou des inquiétudes liés à la masturbation ou à d’autres aspects de la sexualité.

Conclusion

La masturbation, pratiquée de manière modérée et saine, ne cause pas de graves problèmes de santé. Elle présente même des bienfaits physiques et psychologiques. Cependant, comme pour toute activité, elle peut devenir problématique lorsqu’elle est excessive ou compulsive, affectant la vie quotidienne ou les relations. Dans de tels cas, il est important de chercher de l’aide professionnelle pour rétablir un équilibre. La clé est de maintenir une attitude ouverte, informée et sans culpabilité vis-à-vis de la sexualité.

Guido SAVERIO