On passe notre vie à essayer de fuir la souffrance. On l’évite, on la cache, on la contourne. On cherche à la dissimuler derrière des distractions, des plaisirs rapides, ou des pensées rassurantes. Mais voilà, la réalité est cruelle : fuir la souffrance, c’est déjà en soi une forme de souffrance. Car tant que l’on tente d’échapper à ce que la vie nous impose, on reste prisonnier de cette même souffrance. Elle est inévitable, inextricable, un peu comme l’ombre que l’on essaie d’ignorer. Mais qu’est-ce qu’on fait alors ? On l’accepte.
Prenons un exemple simple : vous avez eu une journée de travail catastrophique. Le stress, les frustrations, l’agitation. Vous vous jetez sur votre canapé, vous vous branchez sur Netflix, vous engloutissez des chips… mais la frustration est toujours là, prête à surgir à chaque pensée. Pourquoi ? Parce que la souffrance que vous ressentez n’est pas juste un moment passager, elle est là, en vous, prête à s’inviter dans votre tête dès que vous la laissez faire. Alors, plutôt que de fuir, essayez de l’accepter. Ressentez-la, comprenez-la, mais ne vous y accrochez pas.
Et si je vous disais que cette souffrance, quand elle est accueillie et comprise, perd en puissance ? Prenez l’exemple de la douleur physique. Imaginez que vous vous cognez le pied. Si vous vous battez contre la douleur, vous allez aggraver votre souffrance. Mais si vous l’acceptez, si vous faites face à la douleur sans résistance, elle se dissipe plus rapidement.
Dans votre quotidien, cela signifie que vous devez accepter les moments difficiles. Les moments où tout semble aller de travers. Au lieu de courir, vous pouvez les affronter avec calme. Acceptez cette réalité et vous verrez qu’elle ne vous brisera plus.
Accepter la souffrance, ce n’est pas être résigné. C’est juste arrêter de la rendre plus grande qu’elle ne l’est. Elle fait partie de l’équation de la vie, tout comme les moments heureux. Vous êtes un être humain, pas un super-héros. Et être humain, c’est accepter que la souffrance fait partie du jeu.
Guido SAVERIO
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