Est-ce qu’il vaut mieux agir vite et tout faire rapidement, ou bien prendre son temps et profiter de la vie ?

Il y a une vérité qu’on évite tous de regarder en face : on ne sait pas combien de temps il nous reste.

Ça pourrait être 50 ans. Ou cinq mois. Ou juste ce foutu après-midi.

Alors la vraie question n’est pas : “Dois-je aller plus vite ou ralentir ?”
La vraie question, c’est : “Qu’est-ce que je fous de ce temps-là ?”

Parce que soyons honnêtes : la vitesse, c’est une drogue. T’as l’impression d’être important. Occupé. Sollicité. Tu coches des cases, tu remplis ton agenda, tu replies des mails comme un ninja de la productivité. Bravo. Mais à la fin de la journée, t’as l’impression d’avoir vécu ? Ou juste d’avoir existé dans une version sous caféine de toi-même ?

La fuite vers l’avant

Agir vite, ce n’est pas toujours du courage. Parfois, c’est de la peur. Peur de ce qui remonterait si on s’arrêtait. Peur d’entendre ce silence-là, celui qui te murmure que t’es peut-être pas sur la bonne voie.

Alors on s’active. On court. On fuit.

Mais ce qu’on fuit, c’est souvent la seule chose qui mérite qu’on s’y attarde : nous-mêmes.

Ralentir, c’est rencontrer

Tu veux vraiment vivre ? Alors ralentis. Pas pour faire moins. Mais pour sentir plus.
Le vent sur ta peau. Le goût du café. Le rire d’un ami. Le regard d’un inconnu dans la rue qui, l’espace d’un instant, te rappelle que t’es pas si seul que tu le crois.

Prendre son temps, c’est pas ne rien faire. C’est faire avec conscience.
C’est cuisiner un plat sans scroller Instagram en parallèle. C’est écouter une musique jusqu’au dernier souffle de la dernière note.
C’est regarder l’autre vraiment. Et se regarder soi, sans détourner les yeux.

Le paradoxe magnifique

Tu sais ce qu’on découvre quand on prend le temps ? Qu’on gagne en clarté.
Et avec cette clarté, les bonnes actions viennent naturellement. Elles sont moins nombreuses, mais tellement plus justes.
C’est là qu’on passe de l’agitation à l’intention.

Et c’est là, aussi, que la magie commence.

Conclusion : ce n’est pas une course

On vit comme si la vie était une compétition. Qu’il fallait “réussir” avant les autres, “comprendre” plus vite, “avancer” plus loin.

Mais la vie n’est pas une ligne droite. C’est un foutu poème.

Et les poèmes, ça ne se lit pas en accéléré.

Alors ouais, parfois, il faut bouger. Il faut oser. Il faut foncer.
Mais parfois — souvent — il faut juste s’asseoir. Respirer. Et être là.

Entièrement là.

Parce que c’est peut-être ça, finalement, profiter de la vie.

Guido SAVERIO