“Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.”

Cette phrase de Sénèque résonne profondément en nous, n’est-ce pas ? Elle révèle une vérité simple mais souvent négligée : la difficulté ne réside pas dans l’obstacle lui-même, mais dans notre façon de l’aborder. Le vrai défi, c’est le manque d’audace, ce moment où l’on doute, où l’on hésite, où l’on se freine. Et si, aujourd’hui, vous décidiez de changer cela ? Si vous osiez enfin passer à l’action, sans attendre que les circonstances soient parfaites ? Vous seriez surpris de voir à quel point les choses peuvent se transformer une fois que vous faites ce premier pas.

Imaginez un instant : vous êtes face à une tâche qui vous semble insurmontable. Un projet, un changement de carrière, un rêve que vous avez toujours voulu réaliser. Vous repoussez constamment l’échéance, trouvant toujours une bonne raison pour ne pas vous lancer. “Je n’ai pas assez de temps”, “Je ne suis pas prêt”, “Et si j’échoue ?”. Ces pensées, elles ne font qu’alimenter l’idée que c’est trop difficile, n’est-ce pas ? Mais si vous changiez de perspective ? Si vous osiez dire “Et si je réussis ?”. Tout commence par ce simple changement d’état d’esprit.

Le fait est que, très souvent, ce qui semble difficile n’est qu’une construction mentale. Prenons un exemple concret : apprendre une nouvelle compétence, comme la maîtrise d’une langue étrangère. Beaucoup rêvent de parler couramment une autre langue, mais combien s’y mettent réellement ? Ce n’est pas parce que c’est impossible, c’est parce que l’idée même d’ouvrir un livre de grammaire ou d’écouter des podcasts en langue étrangère semble déjà une montagne. Pourtant, ceux qui osent faire ce premier pas — télécharger une application, s’inscrire à un cours, regarder une série dans la langue cible — découvrent rapidement que la difficulté s’efface peu à peu. Chaque petit effort les rapproche de leur objectif. Ce n’est pas la tâche qui est dure, c’est notre appréhension.

Un autre exemple : démarrer une activité physique régulière. Beaucoup repoussent le moment de se mettre au sport parce qu’ils craignent l’effort, la douleur ou le manque de motivation. Mais en réalité, le plus difficile, c’est d’enfiler cette première paire de baskets. Une fois que vous commencez, vous réalisez que votre corps s’adapte, que l’effort devient une habitude, et que finalement, ce qui paraissait insurmontable au départ devient une source de plaisir. Vous vous sentez plus fort, plus en forme, et surtout, fier d’avoir osé franchir ce cap.

Alors, quel est le secret ? Comment passer de l’hésitation à l’action ? La clé réside dans la capacité à décomposer les grandes tâches en petites étapes réalisables. Commencez par des objectifs simples. Plutôt que de vous dire “Je veux écrire un livre”, dites-vous “Aujourd’hui, je vais écrire une page”. Plutôt que “Je veux courir un marathon”, commencez par “Je vais courir 10 minutes”. En réduisant la tâche à une action immédiate, vous diminuez la perception de difficulté et, surtout, vous vous mettez en mouvement. Et une fois que vous êtes en mouvement, l’élan fait le reste.

Vous avez aussi besoin de vous rappeler que le perfectionnisme est un frein. Attendre que tout soit parfait avant de se lancer est une illusion. Rien ne sera jamais parfait. Les conditions idéales n’existent pas. Ce qui compte, c’est d’avancer, peu importe les obstacles. Chaque étape, aussi petite soit-elle, est une victoire en soi. Vous ne le réaliserez peut-être pas tout de suite, mais en avançant, même lentement, vous êtes déjà en train de changer votre réalité.

Surtout, souvenez-vous de ceci : vous n’êtes pas seul. Des milliers, des millions de personnes ont déjà affronté des situations similaires. Et elles ont osé. Elles ont eu peur, elles ont douté, mais elles ont avancé. Prenez exemple sur elles. Cherchez des modèles, lisez leurs histoires, inspirez-vous de leurs réussites. Cela vous rappellera que la peur de l’échec est universelle, mais que ceux qui réussissent sont simplement ceux qui ont osé faire ce pas en avant.

En conclusion, la prochaine fois que vous vous dites “C’est trop difficile”, demandez-vous plutôt “Qu’est-ce qui me retient vraiment ?”. Souvent, c’est simplement la peur. Mais cette peur n’a pas à vous définir. Osez, avancez, même d’un pas. Parce que la seule chose qui rend une tâche véritablement difficile, c’est de ne pas avoir le courage de la commencer.

GUIDO SAVERIO