Écoute… écoute le souffle de ton désir. Il murmure derrière la porte de ton confort. Il t’appelle. Toujours. Toujours.
Ose l’inconfort. Ose l’inconfort. Laisse-le entrer comme un vent chaud qui renverse les rideaux de ta certitude.
Imagine un lac tranquille. Tes pas résonnent sur ses rives sûres. Mais au centre, il y a un éclat lumineux, un éclat inconnu. Chaque pas vers lui fait vibrer l’eau sous tes pieds. Chaque pas te tremble. Chaque pas est peur, et chaque pas est vie.
Oser l’inconfort, c’est marcher sur la corde fine tendue au-dessus d’un abîme silencieux. La peur est là, dense, tangible, et pourtant… elle est la musique de ton courage. Elle bat dans tes tempes, dans ton ventre, dans tes mains. Elle est le tambour secret qui te dit : avance. Avance. Avance.
Ferme les yeux. Sens tes limites comme des murs de sable. Maintenant, souffle. Maintenant, laisse-les tomber. Sens le sol disparaître, le vide s’ouvrir. Et là, dans le vertige, quelque chose de lumineux te prend la main. Quelque chose de lumineux est toi, mais plus vaste, plus vrai, plus libre.
Oser l’inconfort, c’est s’asseoir au bord du monde et rire du vertige. C’est sentir la peur comme une mer qui te pousse, et non comme une chaîne qui te retient. C’est découvrir que le confort n’est qu’une illusion douce, et que la vraie vie pulse dans le tremblement des possibilités.
Écoute encore… écoute la vibration sous ta peau. Ose l’inconfort. Laisse-le te transformer. Laisse-le te révéler. Laisse-le te faire voler, léger, audacieux, incandescent. Parce qu’au-delà du vertige, au-delà de la peur, il y a toi, libre. Toujours libre.
Guido SAVERIO