Avant de pointer du doigt ses défauts, demande-toi si tu supporterais qu’on analyse les tiens de la même façon

On l’a tous fait. Ce moment où, en moins de deux secondes, on scanne quelqu’un et on décide qu’il est trop ceci ou pas assez cela. Trop bruyant, trop lent, pas assez ambitieux, pas assez drôle… Et si quelqu’un faisait la même chose avec toi ? Si, au lieu de voir tout ce que tu fais bien, il ne retenait que tes erreurs, tes maladresses, tes jours sans ? Parce qu’on va être honnêtes : personne n’est parfait. Et si tu penses l’être, il est grand temps que quelqu’un te fasse redescendre sur terre.

Nous sommes tous bourrés de contradictions

Regarde-toi deux minutes. Un jour, tu exiges que les autres soient patients avec toi, et le lendemain, tu t’irrites parce qu’un pote met trop de temps à répondre à ton message. Tu détestes les gens qui jugent vite, mais tu es le premier à lever un sourcil quand quelqu’un agit différemment de toi. C’est humain. Mais c’est aussi une preuve qu’on a tendance à utiliser deux poids, deux mesures : indulgents avec nous, impitoyables avec les autres.

Et si on changeait de lunettes ?

Imagine une journée où chaque défaut que tu relèves chez quelqu’un soit instantanément appliqué à toi. Tu trouves qu’il parle trop fort ? Et si on disait que toi, tu n’es pas assez expressif ? Tu juges quelqu’un qui galère à son job ? Et si on mettait un projecteur sur tes erreurs au travail ? Tu trouverais ça juste ? Probablement pas. Alors pourquoi le faire aux autres ?

La règle d’or : juger moins, comprendre plus

La prochaine fois que tu es tenté de dézinguer quelqu’un en silence, pose-toi cette question : « Est-ce que j’aimerais qu’on dise ça de moi ? » Si la réponse est non, il est peut-être temps d’appuyer sur pause. Remplace la critique par la curiosité. Plutôt que de te dire « Quel relou, il parle trop », essaie « Peut-être qu’il a juste besoin d’être entendu aujourd’hui. »

On attire ce qu’on projette

Si tu veux être entouré de bienveillance, commence par l’incarner. C’est simple : plus tu juges, plus tu seras jugé. Plus tu fais preuve d’indulgence, plus les autres en auront pour toi. La prochaine fois que tu sens la critique te monter au cerveau, transforme-la en opportunité. Au lieu de pointer du doigt, demande-toi ce que tu peux apprendre de cette situation. C’est un exercice, mais tu seras surpris de voir à quel point il change la donne.

Alors, prêt à essayer ? Parce que le monde a déjà assez de jugements et de critiques. Ce qu’il lui faut, c’est un peu plus de compréhension, et ça commence avec toi.

Guido SAVERIO