Vous savez, il y a un truc que tout le monde fait, mais qui nous pourrit la vie : nous nous voyons comme des projets en constante amélioration. « Je dois devenir ceci, je dois faire cela. » Et à chaque fois, on se prend pour une œuvre en chantier, comme si on était incomplet et qu’il fallait absolument finir de se construire pour enfin se sentir digne.
Mais là, laissez-moi vous dire une vérité : vous êtes déjà un gâchis magnifique. Oui, vous. À chaque étape de votre vie, vous êtes une œuvre en constante évolution, mais cela ne signifie pas que vous devez attendre d’être « parfait » pour être heureux. C’est dans cette imperfection que réside votre beauté. Vous n’avez pas besoin de vous transformer en une version parfaite de vous-même pour être épanoui et vivant. Vous êtes déjà assez bien tel que vous êtes.
Imaginons cela : vous partez d’un point A, et vous êtes pressé d’arriver à ce fameux point B, celui où vous « serez enfin heureux ». Mais savez-vous quoi ? Ce point B n’existe pas. Ce que vous appelez « être fini », « être accompli », c’est un mirage. Le vrai bonheur se trouve dans l’acceptation de votre parcours, dans la reconnaissance que chaque erreur, chaque faille fait de vous une personne précieuse.
Quand vous arrêtez de vous voir comme un projet à parfaire, vous commencez à apprécier chaque moment. Vous réalisez que la vie ne consiste pas à cocher des cases, mais à être pleinement présent. Par exemple, au lieu de courir après des objectifs inatteignables, pourquoi ne pas apprécier aujourd’hui ce que vous avez accompli jusqu’ici ?
Dans votre quotidien, cela se traduit par des petites victoires : ne plus vous juger pour des erreurs passées, mais en rire. Vous êtes un brouillon magnifique. Oui, un chef-d’œuvre en progression, et il n’y a pas de honte à cela. Vous pouvez être imparfait et radieux, là, maintenant. Prenez ce moment pour apprécier ce que vous êtes déjà, sans avoir besoin de devenir quelqu’un d’autre.
N’attendez pas demain pour vous aimer. N’attendez pas que le projet « vous » soit parfait. Vous êtes déjà un gâchis magnifique. Embrassez-le.
Guido SAVERIO
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