« Se plaindre est une stratégie des faibles qui veulent se faire plaindre au lieu d’agir. »

Se plaindre est une stratégie des faibles qui veulent se faire plaindre au lieu d’agir. Cette phrase peut paraître dure à première vue, mais elle porte en elle une vérité puissante que beaucoup d’entre nous doivent entendre. Dans notre quotidien, il est si facile de tomber dans le piège de la plainte. Une bouchée froide au restaurant, une embouteillage interminable, un collègue qui nous énerve – chaque petite contrariété devient une excuse pour exprimer notre mécontentement. Mais si nous prenons un instant pour y réfléchir, que nous apporte vraiment cette habitude de se plaindre ? La réponse est simple : rien. Absolument rien de constructif.

Se plaindre, c’est une manière de déléguer notre pouvoir aux circonstances extérieures. Quand nous passons notre temps à énumérer ce qui ne va pas, nous affirmons implicitement que ces choses ont un contrôle sur notre bien-être. Nous endossons le rôle de la victime et attendons des autres – ou de la vie – qu’ils viennent nous secourir. Mais la vérité, c’est que personne ne viendra. Se plaindre, c’est choisir l’inaction. C’est choisir de rester bloqué dans une situation qui nous déplaît plutôt que de prendre les mesures nécessaires pour l’améliorer.

Pensez-y un instant. La dernière fois que vous vous êtes plaint d’une situation, qu’en avez-vous retiré ? Peut-être un moment de réconfort temporaire en voyant quelqu’un compatir à votre malheur, mais ensuite ? La situation était-elle résolue ? Probablement pas. Au contraire, en répétant ce cycle, vous avez renforcé cette habitude d’immobilisme, vous vous êtes figé dans une mentalité de passivité. Ce comportement devient une prison dans laquelle vous vous enfermez volontairement.

Et si nous choisissions une autre voie ? Et si, au lieu de se plaindre, nous décidions d’agir ? Lorsque vous remplacez la plainte par l’action, vous reprenez le contrôle de votre vie. Prenons un exemple simple : vous arrivez au travail, et il y a une pile de dossiers à traiter. Votre première réaction serait peut-être de soupirer, de râler auprès de vos collègues sur la quantité de travail et la pression que vous subissez. Mais cette attitude n’enlève pas un seul dossier de la pile. Elle ne fait que vous ancrer davantage dans un état d’anxiété et de frustration. Maintenant, imaginez une approche différente. Au lieu de vous plaindre, vous prenez une grande inspiration et commencez à trier ces dossiers. Un à un, vous les traitez. Chaque petite victoire vous donne un sentiment d’accomplissement. Et à la fin de la journée, au lieu de ressentir du découragement, vous vous sentez fier du chemin parcouru. C’est cela, le pouvoir de l’action.

Se plaindre nous empêche de voir les solutions qui se présentent à nous. Prenons un autre exemple concret : vos relations personnelles. Imaginez que vous êtes dans une relation amoureuse où certains comportements de votre partenaire vous agacent. Vous passez des heures à vous plaindre à vos amis, à vous lamenter sur les défauts de l’autre. Mais cela change-t-il vraiment quelque chose dans votre couple ? Non. En fait, cela peut même empirer la situation. Vos émotions négatives deviennent plus profondes, votre frustration grandit, et rien ne bouge. À l’inverse, que se passerait-il si vous choisissiez de parler ouvertement à votre partenaire ? De lui dire calmement ce qui vous dérange, mais aussi de lui proposer des solutions pour améliorer la situation ? Vous seriez dans une démarche proactive, constructive. Vous agiriez au lieu de subir. Et même si la conversation est difficile, elle a bien plus de chances de faire avancer les choses que des heures passées à se plaindre dans le vide.

L’action, contrairement à la plainte, nous responsabilise. Cela peut faire peur, car agir signifie prendre des risques. Cela signifie accepter que nous avons un pouvoir sur notre vie, que nous sommes capables de changer les choses. Mais c’est aussi incroyablement libérateur. Chaque petite action que vous entreprenez vous rapproche un peu plus de la vie que vous souhaitez vraiment.

Un autre avantage immense d’adopter cette mentalité d’action, c’est que cela influence positivement ceux qui vous entourent. Imaginez l’impact que cela peut avoir au travail. Plutôt que d’être celui ou celle qui se plaint constamment des problèmes, vous devenez la personne qui cherche des solutions, qui prend des initiatives. Vos collègues verront en vous un leader, une personne fiable et inspirante. Cela peut ouvrir des portes que vous n’auriez même pas imaginées.

Alors, comment faire concrètement pour arrêter de se plaindre et passer à l’action ? Voici quelques conseils pratiques et personnalisés pour vous aider à changer d’état d’esprit dès aujourd’hui :

  1. Identifiez vos plaintes récurrentes. Prenez un carnet et notez chaque fois que vous ressentez l’envie de vous plaindre, même pour une petite chose. Cela vous aidera à prendre conscience des situations où vous avez tendance à tomber dans ce piège.
  2. Transformez la plainte en une opportunité d’action. Chaque fois que vous vous surprenez à vous plaindre, posez-vous cette question : “Qu’est-ce que je peux faire pour améliorer cette situation ?” Même une petite action compte.
  3. Prenez la responsabilité de vos émotions. Vos émotions sont le résultat de vos perceptions. Si quelque chose vous frustre, demandez-vous comment vous pourriez voir les choses sous un autre angle. Parfois, changer de perspective est tout ce qu’il faut pour passer de la plainte à la solution.
  4. Fixez-vous des objectifs concrets. Quand une situation vous déplaît, au lieu de râler, fixez-vous un objectif clair pour y remédier. Par exemple, si vous vous plaignez souvent de votre manque de temps, fixez-vous un plan d’organisation pour mieux gérer vos journées.
  5. Entourez-vous de personnes positives. Les plaintes sont contagieuses. Si vous vous entourez de personnes qui se plaignent constamment, vous tomberez facilement dans ce piège. Inversement, les personnes orientées vers l’action vous motiveront à faire de même.

En somme, se plaindre est une habitude facile, mais destructrice. Elle nous enferme dans une spirale de passivité. L’action, elle, est libératrice. Elle nous permet de prendre notre vie en main, d’améliorer nos situations, et de cultiver une attitude positive et constructive. Alors, dès aujourd’hui, engageons-nous à moins nous plaindre, et à agir davantage. La vie est trop courte pour la passer à attendre que les choses changent. Soyez l’acteur de votre propre changement, et observez le pouvoir transformateur que cela peut avoir sur votre quotidien.

Guido SAVERIO