La méritocratie, c’est cette jolie illusion qu’on nous vend depuis des années : « Travaille dur, fais des efforts, tu finiras par obtenir ce que tu mérites. » Une promesse qu’on nous balance à la figure dès qu’on ose rêver un peu plus grand, dès qu’on a envie de quitter la routine, de dépasser la zone de confort. On nous dit que si on bosse assez, on grimpe, on grimpe, on grimpe… jusqu’au sommet. La réalité ? C’est un putain de mirage. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
D’abord, oublions tout de suite l’idée romantique de la méritocratie. Le système dans lequel on vit est tout sauf équitable. Il est tordu, brisé, et plus vous tentez de le comprendre, plus vous vous rendez compte qu’il n’est conçu pour que ceux qui ont déjà un pied dans le monde du succès puissent se permettre d’y rester. Vous croyez vraiment que tout le monde a les mêmes chances ? C’est un mensonge. Regarde autour de toi. Des gens qui naissent avec des connexions, des ressources, des privilèges. Et d’autres qui naissent dans des situations tellement merdiques que, même s’ils bossent 10 fois plus dur que les autres, ils seront toujours à la traîne.
Alors oui, travailler dur, c’est important. Mais c’est une illusion de penser que c’est suffisant pour réussir. L’effort seul ne fait pas tout. Et c’est là où vous devez changer votre vision. Le point de départ, c’est ce qui compte réellement. Vous pouvez courir dans un marathon en partant du dernier rang, mais ne vous attendez pas à battre le premier juste parce que vous êtes le plus déterminé.
Et je ne parle même pas de ceux qui naissent déjà « privilégiés », qui ont des parents qui leur offrent des opportunités, des réseaux et des expériences dès leur enfance. Quid des autres ? Ceux qui n’ont rien, rien à part une soif de réussir et un désir dévorant de changer leur destin ? Ces personnes se battent, chaque jour, contre des murs invisibles. La méritocratie, c’est le conte de fées de ceux qui ont déjà eu la chance d’être au bon endroit, au bon moment.
Maintenant, je ne vous dis pas de baisser les bras, loin de là. Ce que je vous dis, c’est qu’il est temps d’être réaliste. Acceptez que la route ne sera pas droite. Vous allez tomber. Vous allez rater. Vous allez devoir ruser, faire preuve d’ingéniosité. Mais surtout, n’oubliez jamais une chose : vous ne pouvez pas contrôler tout ce qui se passe autour de vous. Mais vous pouvez contrôler la façon dont vous réagissez. La vraie question, ce n’est pas si vous méritez ce que vous voulez. La vraie question, c’est : êtes-vous prêt à jouer le jeu différemment ?
Les gens qui réussissent ne sont pas toujours les plus intelligents, les plus talentueux, ou les plus travailleurs. Non. Ce sont ceux qui ont su naviguer dans ce système imparfait, qui ont compris que la méritocratie est un mythe, et qui ont su se créer des opportunités là où d’autres ont vu des obstacles. Ils n’ont pas attendu que la chance leur tombe dessus. Ils l’ont fabriquée.
Pensez à ces exemples. Ces entrepreneurs qui partent de zéro, sans argent, sans expérience. Pensez à ceux qui, au lieu d’attendre qu’on leur offre une chance, créent leur propre opportunité. Ce sont ces gens qui comprennent que « mériter » ne suffit pas. Ce qui compte, c’est d’avoir la capacité de transformer les conditions de départ en tremplin. Ceux qui prennent des risques, qui échouent et qui essaient encore.
La vie n’est pas une compétition où il suffit de courir plus vite pour gagner. C’est une partie d’échecs géante, où il faut parfois sacrifier une pièce pour en gagner une autre. Ce n’est pas une question de mériter, c’est une question de savoir jouer le jeu et comprendre que vous devez être agile, adaptatif, et audacieux.
Alors, arrêtez de vous laisser bercer par l’idée que le monde va se plier à vos efforts. Ce monde-là n’existe pas. Il n’est pas juste. Il ne l’a jamais été. Ce qu’il faut, c’est prendre du recul, accepter cette réalité sans se laisser abattre, et au lieu de pleurer sur un système injuste, trouver des stratégies pour en sortir. Si vous le voulez vraiment, vous pouvez changer les règles du jeu.
Sachez une chose : vous n’avez pas besoin du système pour réussir. Vous avez besoin de vous. Vous avez besoin de stratégies, d’audace, d’opportunités à créer, pas à attendre. Parce qu’au final, c’est ça la vraie réussite. Pas le fait de mériter, mais le fait de prendre ce que vous voulez, peu importe où vous partez.
Guido SAVERIO
PS : Si cet article vous parle, partagez-le. Parce que tout le monde a besoin d’un petit rappel sur la vraie nature du succès. Merci de m’avoir lu.